Approximations en tous genres...

 

 

 

Je dénoncerai ici les approximations et raccourcis scientifiques qui sont utilisés pour rendre la théorie de complot crédible...

 

 

 

 

 

 

 

D'autres à venir prochainement, si nécessaire !!...

 

 

 

 

La théorie de la chute libre

 

"Physically impossible" (Physiquement impossible)

 

Une dame affirme avec force sur la vidéo ci-contre (elle a l'air très sûre d'elle et nous mordrait presque si elle le pouvait !!) que la chute des tours s'est faite à la vitesse de la chute libre ce qui est physiquement impossible... Théoriquement, rien a redire... Bravo Rose (c'est le prénom de la dame) !

 

Le problème, c'est que les décomptes sont très difficiles car la poussière masque la structure. Même ceux de cette vidéo anti-complot peuvent être sujets à caution...

 

 

Vous trouverez ci-dessous des courbes issues du travail de Franck Greening avec en noir la courbe de la chute libre et en rouge et bleu les chutes calculées des tours 1 et 2.

 

http://www.911myths.com/WTCREPORT.pdf

 


http://www.debunking911.com/freefall.htm


 


Tout ça peut laisser sceptique...



Par contre, ce qui est incontestable ce sont les photos montrant clairement que des poutres tombant des étages supérieurs à l'extérieur de la structure arrivent au sol bien avant le reste de la tour intacte en arrière plan !!!!

 

 

 

Il est d'ailleurs possible de faire le même constat sur les nombreuses vidéos des effondrements.

 

Si la structure s'était effondrée à la vitesse de la chute libre, il n'y aurait rien derrière ces amas de poutres... ou alors, ces poutres seraient-elles tombées plus vite que la vitesse de la chute libre ?... oui mais ça, Rose vous l'a dit : "Physically impossible" !!!

 

 

Cette affirmation de chute libre de l'ensemble de la tour est donc totalement fausse...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Utilisation de Thermite pour fondre l'acier

 

"Ce n'est pas de l'aluminium fondu car l'aluminium fondu est couleur argent"

 

Le moins que l'on puisse dire, c'est que le métal fondu de couleur orangée s'écoulant de la façade éventrée d'une des tours a fait couler beaucoup... d'encre !

 

La thèse officielle parle d'aluminium.

Les partisans du complot affirment que c'est de l'acier fondu issu d'une réaction de thermite amenée sur place par les auteurs du complot. La thermite étant un facilitateur et un accélérateur de fonte de l'acier.

 

Une des raisons avancée est que l'aluminium lorsqu'il fond garde sa couleur argentée...

 

 

 

 

Je ne suis pas spécialiste en métallurgie mais un rapide tour sur les sites des fonderies d'aluminium m'a quelque peu interrogé :

 

 

Fonderies d'aluminium à Ambositra (Madagascar) et aux Etats Unis en1942 :


Images tirées de :
http://www.madagascarica.com/diaporama
http://aventuresdelhistoire.blogspot.com/2008_04_01_archive.htm

 

 

Les images de sites industriels sont encore plus troublantes...

http://www.fonderiesassi-tn.com/fr/presentation.htm
http://www.dejoie.com/1-30-36/Expertise.htm

 

 

 

Cette couleur d'aluminium "argenté" me semble suspecte !! J'avoue que je n'ai pas pris le temps de les contacter mais ça vaudrait sûrement le coup de se renseigner.

 

 

J'ai trouvé par contre un graphique (à droite) qui lui me semble faux : en effet, comme le début de la fonte se fait normalement à la couleur argentée (660 ° C) il semblerait qu'il y ait une erreur (le passage des °F aux °C ??).

 

Il est néanmoins probable qu'un changement de couleur s'opère contrairement à ce qui est affirmé ! A creuser pour les plus curieux...

 

 

 

Quoiqu'il en soit une chose est certaine, c'est qu'il est hautement improbable que ce métal fondu soit de l'aluminium pur : à part un miracle je ne vois pas comment avec les ordinateurs, les fils électriques, les bureaux, etc... seul l'aluminium aurait fondu et décidé de sortir tout seul par la petite porte ! C'est forcément un mélange de métaux (ou autres) qui tombe dans le vide.

 

La couleur argentée de l'aluminium a donc dû fortement pâlir avec la quantité de composants qui se sont mélangés...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'acier a forcément dû fondre


"Il faut que le métal ait fondu pour que les tours s'effondrent"

Les partisans du complot disent que la structure n'aurait pu s'effondrer sans une fonte de l'acier (avec comme sous entendu qu'il faut donc trouver une réaction de thermite)...

Cette affirmation ne tient pas car la courbe donnant la rigidité (E - module de Young) d'un acier en fonction de sa température nous indique que l'acier a perdu 90% de cette rigidité à 780°C... C'est énorme !

Or, en acceptant l'hypothèse que c'est de l'aluminium qui coulait le long de la façade, la température avoisinait bien à cet endroit 700 à 800 ° C !

Le graphique ci-contre est extrait des "Techniques de l'Ingénieur".

 

 

 

Si à cela il faut ajouter quelques poteaux du noyau qui ont dû plus que souffrir lors de l'impact, il est aisé de comprendre qu'il n'y avait plus grand monde à l'étage pour tenir la structure au dessus de l'impact.

 

Bien sûr, les protections contre l'incendie peuvent retarder l'échéance (si elles ont résisté au souffle de l'explosion), mais pour stopper les effets de l'incendie encore fallait-il pouvoir intervenir...

 

Apparemment un pompier pensait pouvoir stopper l'incendie avec deux lances (!!!) depuis le 78ème, c'est à dire deux à trois étages plus bas que le cœur du foyer... A la vue des images il semblait un peu optimiste... Le malheureux y a laissé la vie : http://www.debunking911.com/fire.htm

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le dynamitage du béton

 

"La pulvérisation du béton"

 

Le béton qui s'est complètement désagrégé lors de la chute des tours a lui aussi donné lieu à pas mal de théories... fumeuses. Certains ont même tenté d'évaluer le volume du nuage de poussière créé lors de l'effondrement !!...

 

La photo qui suit est souvent utilisée pour affirmer qu'"un effondrement de dalles de béton devrait produire une pile de dalles de béton".

 

 

Diaporama proposé là : http://www.darksideofgravity.com/pptAE911.pdf avec bien sûr son texte d'origine

 

 

 

C'est une aberration car le béton sur la photo de droite est structurel (planchers de 20 à 30 centimètres vu l'échelle) alors que dans le WTC il jouait un tout autre rôle, en association avec les poutres treillis en acier : c'est un procédé classique de construction mixte acier-béton. Les épaisseurs étaient d'ailleurs assez faibles 4 et 5 pouces, soit 10 à 13 cm maximum.

 

Pour un bâtiment en béton armé standard, les planchers pleins sont au minimum de 16 cm, la norme étant de 18 à 20 cm.

De plus, c'était un béton de très faible densité :

 

 

Frank Greening's Concrete Calculation
The floors in the core areas were made of normal weight concrete, density 1760 kg/m3
The floors in the office areas were made of lightweight concrete, density 1500 kg/m3
Volume of 5-inch normal weight concrete per floor = 109.5 m3
Weight of normal weight concrete per floor = 193 tonnes
Volume of 4-inch thick lightweight concrete per floor = 289.4 m3
Weight of lightweight concrete per floor = 434 tonnes

http://wtc7lies.googlepages.com/worldtradecenterconstruction%2Cfacts%26figur

 

Pour de la construction classique, la densité des bétons dépasse largement les 2000kg/m3, la moyenne se situant entre 2200 et 2300. Ce béton "léger" ne pouvait donc pas avoir la même résistance qu'un béton classique, d'où sa désagrégation a priori, assez spectaculaire il faut le reconnaître.

 

Comment ce béton a-t-il été coulé ?? Quelle était sa fonction de résistance réelle ? Cette vidéo est une mine d'informations... http://video.google.fr/videoplay?docid=-3135892053682639810

Apparemment les planchers étaient réalisés comme des planchers collaborant : bacs acier nervurés reposant sur poutres treillis et béton coulé par dessus. Les bacs étaient montés à la grue par grands panneaux avec leurs poutres puis le béton était coulé. Cela explique la faible épaisseur de béton réalisée.

 

 

 

Il faut également noter sur la photo de droite pendant la construction, que les connecteurs acier-béton sont très peu prononcés ce qui peut laisser supposer une moins bonne liaison acier-béton.

 

Globalement, la masse de béton utilisée était assez faible par rapport aux dimensions de la tour.

 

 

Maintenant, si nous nous plaçons dans l'optique de la théorie du complot il faut donc prévoir de faire exploser ce béton puisque "un effondrement de dalles de béton devrait produire une pile de dalles de béton". Un petit calcul rapide et... il va falloir amener quelques semi-remorques d'explosifs : 440 000 m² de surface couverte au total par les dalles du WTC 1 et 2 !!!. Je ne parle même pas des kilomètres de fils électriques pour la mise à feu de ces explosifs de manière ordonnée. Les personnes travaillant dans les tours auraient dû détecter un minimum d'activité pour un tel chantier !...

 

 

Il est donc beaucoup plus raisonnable de penser que c'est l'énergie dégagée lors de l'effondrement qui a complètement désagrégé un béton d'épaisseur et de qualité très moyennes.

 

C'est ce qui est confirmé par les études théoriques de Greening : http://www.911myths.com/WTCONC1.pdf

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les "squibs" : des preuves du dynamitage...

Les "squibs", pétards en français, sont ces panaches de fumée observés sur la façade des tours lors des effondrements.

 

 

 

Ces 'explosions' sont pour les partisans de la théorie du complot des preuves que l'immeuble a bien été dynamité...

 

Pourquoi ces éclatements de vitrages n'ont pas été provoqués par de la dynamite ou tout autre explosif ?

Déjà pour une démolition contrôlée, les explosions créent des déflagrations importantes et aucune n'a été enregistrée par les nombreuses bandes vidéo ou audio. Quiconque a déjà assisté à ce genre de démolition a été impressionné par ce bruit sec, violent et répété plusieurs fois en une fraction de seconde. Et Là ? Rien à part le vacarme de l'effondrement.

Ensuite, ces dynamitages interviennent en amont (ajout du 08/09/2013 : comprendre "spatialement et temporellement") de l'effondrement. Jamais pendant (ajout du 08/09/2013 : comprendre "au niveau de l'effondrement lui même"). Les charges sont activées avec des microretards de quelques millièmes de secondes pour ne pas générer justement de trop grandes vibrations qui pourraient endommager l'habitat alentours.

Enfin, chaque démolition est précédée pendant plusieurs semaines d'un travail préparatoire qui consiste à "désosser" le bâtiment pour l'affaiblir au maximum tout en conservent une stabilité suffisante pour l'intervention. Dans le cas des tours, vu que ce travail n'a pu être fait puisque les employés auraient vu le sabotage, cela veut dire que les charges auraient dû être bien plus fortes que celles habituellement utilisées... Pourtant rien de si caractéristique n'est audible sur les bandes son...

 

Il faut également souligner, comme pour le WTC7, que si les tours ont été dynamitées, le travail fut loin d'être une réussite ! En effet, toutes ces explosions sont anarchiques : certaines apparaissent directement sous le front d'effondrement, d'autres très en dessous... Le décalage entre chaque dépasse souvent la seconde.

Jamais dans l'histoire il n'a été utilisé une telle technique. Même le spécialiste Jovenko de la démolition a dit que pour les tours 1 et 2 le scénario de la démolition contrôlée n'était pas le bon ! Bien évidemment, on ne tient compte de ses déclarations que pour le WTC7...

 

 

Une explication rationnelle

 

L'explication de ces explosions de vitrages est donnée dans le dernier article très détaillé de Bazant et de façon simplifiée sur cette vidéo. Au passage, vous noterez les déflagrations lors de vraies démolitions contrôlées...

 

Ces 'explosions' sont dues à la surpression de l'air créée par l'effondrement des planchers les uns sur les autres. En effet, les vitrages éclatent bien sûr au niveau du front de l'effondrement, mais la surpression interne générée (qui peut atteindre 0,25 fois la pression atmosphérique pour les étages inférieurs) est transmise en aval par les cages de circulations verticales (escaliers et ascenseurs). Résultat, parfois certains vitrages éclatent 100 m en dessous du front. Sûrement ceux-là étaient-ils déjà affaiblis ce qui a donné cette explosion anarchique avec des 'squibs' désordonnés, décalés dans l'espace et dans le temps et qui sont totalement contradictoires avec une démolition 'contrôlée'.

Note : une surpression de 0,08 atmosphère (valable au 80ème étage) engendre une charge sur 1m² de vitrage de... 800 kg. Difficile de résister dans de telles conditions. Cela explique aussi les vitesses d'éjection importantes.

 

Enfin, il faut souligner que si la démolition a agi sur la partie centrale qui comportait les colonnes en acier sous forme de caisson, elle aussi n'a pas été une réussite. Il est possible de voir sur certaines vidéos que quelques colonnes centrales sont restées debout quelques secondes après l'effondrement, pour finalement tomber puisqu'elles n'étaient plus du tout stabilisées... Cela prouve bien que le bâtiment n'avait pas été équipé de charges car c'est justement à ces endroits bas et résistants que les charges sont habituellement disposées. Ces colonnes en étaient bien sûr dépourvues.

 

 

 

Autre exemple de vidéo conspirationniste avec bande musicale rigolote pour tourner la version scientifique en dérision. En fait, cette vidéo est le contre-exemple EVIDENT d'une démolition contrôlée : des restes de colonnes après effondrement et des 'squibs' totalement désordonnés... On ne pouvait pas mieux faire !!! Bravo et merci pour ce beau travail.

 

 

 

 

Finalement, nous avons eu trois effondrements de tours, deux par le haut, un par le bas. Pourquoi si ces démolitions étaient contrôlées aurait-on eu des dynamitages différents alors que les structures étaient quasi-identiques ? Ah oui les avions... mais comment savait-on où ils allaient percuter exactement les tours ? quel étage ? Un nouveau guidage d'avion radio-lasero-magnético-opto-télécommandé ? Les américains auraient de plus inventé pour l'occasion des explosifs silencieux ou un pistolet désintégrateur digne de StarWars ?

 

Pourquoi la cause simple et raisonnable ne serait-elle pas que les buildings se sont écroulés depuis l'endroit où les incendies se sont déclarés : en haut pour WTC1 et 2, en bas pour WTC7 ?

 

Entre des élucubrations fantaisistes et une explication rationnelle, je vous laisse le choix...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quelques considérations énergétiques...

 

 

Nous allons ici donner quelques ordres de grandeur des énergies mises en jeu lors de l'effondrement des tours.

 

 

Quelques idées sur l’énergie….

 

Un grand principe utilisé en Physique et en Mécanique est celui de la conservation de l’énergie. En simplifiant, ce principe nous dit que l’énergie ne peut pas disparaitre : elle peut se transformer, sous différentes formes (potentielle, cinétique, calorifique, électrique…) mais le bilan énergétique doit toujours être équilibré. L’unité utilisée pour exprimer cette énergie est le joule.

Au départ, l’énergie à disposition est une énergie potentielle (aussi appelée gravitationnelle), qui représente, de façon imagée, la capacité de chute d'un objet. Son expression est la suivante : Ep = m x h x g (masse en kg, hauteur de chute en mètre, pesanteur) la hauteur à prendre en considération étant évaluée à partir du centre de gravité.

Pour une tour : 410 mètres de haut (centre de gravité à 205 m), masse entre 300 000 et 500 000 tonnes selon les auteurs, g = 9,81. L’énergie potentielle disponible se situe ainsi entre 6 x 10e11 et 10 x 10e11 joules suivant la masse prise en compte.

 

Ep_Totale = 6 à 10 x 10e11 Joules

 

C’est donc cette énergie potentielle qui a été convertie progressivement lors de l'effondrement et a permis de créer les dégâts visibles sur les photos et vidéos.

 

Si les deux blocs d’étages des tours 1 et 2 situés au dessus des impacts étaient supposés rigides et laissés en chute libre, toute leur énergie potentielle serait convertie en énergie cinétique (0,5 x m x v²). Les hauteurs de chute étant de 375 et 305 mètres (voir image ci-contre), un rapide calcul nous montre qu’ils toucheraient le sol au bout de respectivement 8,5 et 7,9 secondes environ.



Bien évidemment, ce n’est pas ainsi que s’est déroulé l’effondrement. Comme d'autres étages se situaient entre ces deux blocs et le sol, ils ont freiné cette chute. C’est ce frein (ruine des colonnes, pulvérisation du béton, etc…) qui a ralenti la chute et « consommé» une partie de l’énergie potentielle (ou cinétique) disponible.

 

Tout le problème consiste à quantifier cette énergie dissipée pour pouvoir évaluer l’allongement du temps de chute. C’est ce calcul qui donne lieu actuellement à de grands débats théoriques.

 

 

La ruine des colonnes…

 

Pour que le processus d’effondrement se poursuive, il faut que l’énergie produite par l’effondrement des étages supérieurs suffise à amener à la ruine les colonnes de l’étage immédiatement inférieur. Lors du flambement et de la flexion des colonnes, l’acier se déforme de façon élastique mais aussi plastique. Sous l’effet des moments appliqués, des rotations s’opèrent dans les colonnes et lorsque toute une section est entrée en plasticité, on parle de rotule plastique. Il est possible d’exprimer l’énergie nécessaire à la formation de cette rotule plastique en fonction du matériau utilisé et de l’inertie de la section droite de l’élément.

 

Compte tenu des caractéristiques des différentes colonnes (cœur ou périphérie) l’énergie nécessaire à la rupture des colonnes d’un étage a été évaluée à environ 5 x 10e8 joules (les calculs ont été faits de façon large pour plutôt surévaluer cette valeur). Cette limite est utilisée, tant du côté des pro-VO que des thèses conspirationnistes.

Toute la question est de savoir si lors de l’amorce de la chute, l’énergie cinétique créée était suffisante pour atteindre cette énergie et le processus d’effondrement se poursuive.

Prenons la tour 1 qui est le cas le plus défavorable puisque seulement 14 étages chutent initialement… La masse est de 14/110ème de la masse totale et la chute se faisant sur une hauteur de 3,75m la vitesse lors de l’impact est de 8,85 m/s.
Nous arrivons à une énergie cinétique de : 2,5 x 10e9 Joules pour 500 000 tonnes et 1,5 x 10e9 pour 300 000 tonnes.
Nous pouvons donc constater que le rapport va (au minimum) de 3 à 5 fois plus que l’énergie nécessaire pour rompre la structure porteuse inférieure… Il n’y avait donc AUCUNE CHANCE pour que l’effondrement s’interrompe !!

 

L’énergie totale consommée pour la ruine de l’acier des colonnes de tous les étages est donc d’environ 5 x 10e8 joules x 110 = 5,5 x 10e10 joules.

 

 

 

La pulvérisation du béton…

 

Le calcul de l’énergie de pulvérisation du béton est par contre beaucoup moins consensuel et a donné lieu à pas mal de discussions…

Raisonnons de façon simple : imaginons que les particules de béton pulvérisé soient de petits cubes de 100 micro-mètres de côté soit 0,1 mm.
Un kilogramme de béton de masse volumique 1500 kg/m3 peut être représenté par un cube de 8,7 cm de côté (vue de droite).
Pour découper ce gros cube en petits cubes de 0,1 mm de côté, il faut le scinder plusieurs fois parallèlement à trois plans de l’espace orthogonaux (bleu, vert et rouge).
Suivant une arrête il y aura donc 869 plans pour chaque couleur ce qui fait en gros 2600 découpes en tout.

L’énergie nécessaire pour fractionner notre éprouvette de la sorte dépend de plusieurs facteurs. Soulignons à ce niveau que le béton résiste très bien en compression mais très mal en traction, ce qui explique la mise en place d’acier dans le béton pour constituer du béton « armé ».
L’énergie de fracturation est évaluée par m² car elle est bien sûr proportionnelle à la surface du faciès de rupture obtenu après séparation des deux morceaux de béton.

Compte tenu de la faible résistance en traction du béton, les énergies de fracturation sont assez faibles : 100 Joules par m² pour des bétons normaux de 35 à 50 MPa de résistance à la compression.
Cette énergie est fonction bien sûr de la résistance du béton, mais aussi du rapport Ciment/Eau, de la grosseur du plus gros granulat et de la nature des granulats (roulé ou concassé) : voir http://tel.archives-ouvertes.fr/docs/00 … 009161.pdf page 124 ou Bazant Z. P., Becq-Giraudon E. Statistical prediction of fracture parameters of concrete and implications for choice of testing standard. Cement and Concrete Research, p. 529-556, 2002.

Dans le cas du béton du WTC, je manque de données, mais vu la densité obtenue, la fluidité importante observée sur le film de la construction (rapport C/E, granulats roulés ??), le peu de connaissance à l’époque en matière de fluidifiant pour béton, et vu que les bétons légers actuels classiques tournent autour de 15 à 20 MPa, il n’est pas malhonnête de penser que la résistance du béton du WTC ne dépassait guère les 15 MPa. Cela explique pourquoi Bazant et Greenning ont pris 20 J et non 100 J comme énergie de fracturation par m² dans leur dernier article.

Prenons une valeur intermédiaire que j’ai pu calculer avec des données réalistes (fc28 = 15 MPa, d= 12 mm, granulat roulé, C/E = 0,7) : 45 joules…
La surface de rupture d'un plan coloré de l’éprouvette considérée est de 0,087 x 0,087 = 7,57 x 10e-3 m².
Cela correspond à une énergie totale de pulvérisation pour l’éprouvette de 1kg de : 7,57 x 10e-3 x 45 x 2600 = 885 joules

Pour avoir un ordre de grandeur de cette énergie, il est possible d’évaluer la vitesse de ce cube de 1 kg et 9 cm de côté pour atteindre l’énergie cinétique de 885 joules. Tous calculs faits, on trouve 150 km/h. Vous conviendrez que cette vitesse n’est pas idiote pour « pulvériser » cette éprouvette sur une surface faite d’un matériau infiniment rigide et résistant (pour que toute l’énergie soit utilisée à la fracturation et non autre chose). De plus cette éprouvette étant faite dans un béton de qualité très moyenne, cela rend d’autant plus réaliste cette valeur.


Finalement, chaque tour contenant de 48 000 Tonnes à 100 000 Tonnes suivant les auteurs, nous arrivons à une énergie de pulvérisation du béton de : 4,3 x 10e10 à 8,9 x 10e10 joules au total.

 

 


Bilan énergétique :

 

Nous nous plaçons dans le plus défavorable : Tour de 300 000 Tonnes, 100 000 Tonnes de béton à pulvériser…

 

Energie potentielle : 6 x 10e11 joules

 

Energie pour la ruine des colonnes : 5,5 x 10e10 joules
Energie pour la pulvérisation du béton : 8,9 x 10e10 joules

 

Nous voyons donc, même en étant très pessimistes et en se plaçant dans le cas le plus défavorable (faible masse, beaucoup de béton) que l’énergie consommée pour entretenir l’effondrement et pulvériser le béton ne représente que (8,9 + 5,5)/60 = 24 %, soit un quart de l’énergie théoriquement disponible
Le reste a permis d’éjecter les matériaux, créé des échauffements mais aussi un mini-séisme de magnitude 2 sur l’échelle de Richter.

 

Ce bilan est GROSSIER et n’a pas la prétention de rendre compte de la manière la plus fidèle des quantités réellement mises en jeu. Malgré tout, les ordres de grandeur sont là et permettent de lever toute ambiguïté sur la mécanique de l’effondrement : non l'effondrement ne pouvait pas s'arrêter, oui l'énergie potentielle restituée a pu suffire à pulvériser tout le béton.

 

D’autres modèles ont été développés qui rendent comptent beaucoup plus finement des phénomènes mis en jeu.

 

 

 

 


Le bêtisier des bilans énergétiques…


Sur le net, vous trouverez énormément d’études similaires tentant d’explorer les bilans énergétiques de l'effondrement.


Malheureusement, elles sont souvent basées sur des hypothèses fausses, et les calculs sont souvent fantaisistes. Certains s’appuient même sur la puissance des perceuses pour évaluer l’énergie de pulvérisation des bétons ou de l’acier qui est un matériau ductile ! Cela dénote une méconnaissance évidente du comportement de ces deux matériaux…

 

 

Quelques exemples fameux de conspirationnistes s'étant essayés au calcul énergétique :

 

- Ross (ingénieur signataire de la pétition pour la réouverture de l’enquête) qui compte deux fois la même énergie lors de l’impact entre deux étages et qui n’a manifestement qu’une très vague idée des grandeurs physiques mises en jeu pour atteindre le flambement d’une poutre… Un gars d'une indigence scientifique rare en calcul de structures et qui se permet en plus de faire des commentaires sur les articles d'autres scientifiques : ses papiers qui ne sont même pas du niveau DUT sont en 'Une' du site de Richard Gage là... http://www.ae911truth.org/ en bas à gauche. Cela en dit long sur les compétences des ingénieurs qui ont rejoint le mouvement !!!!


- Kuttler (MCF de maths (!!) pétitionnaire également) dont les longs calculs masquent mal les incohérences mécaniques de ses hypothèses comme la prise en compte d’une résistance des colonnes même après rupture de l’acier !

 

 

 

 

 

Des nuages 'pyroclastiques' ?

 

Richard Gage utilise souvent un terme de vulcanologie pour caractériser le nuage de poussière généré lors de la chute des tours. Il parle de nuages pyroclastiques...

 

 

 

 

Comme cela a été souligné sur le forum de zététique, c'est pour le moins un abus de langage.

En effet comme vous pourrez le lire sur le site des ressources naturelles du canada...

 

"Les coulées pyroclastiques sont des avalanches denses de gaz chauds, de cendres chaudes et de blocs qui roulent le long des pentes d'un volcan durant une éruption (Figure 31). Elles sont le plus souvent associées à des éruptions explosives et se forment lorsque la colonne de cendres, qui s'élève du volcan, s'effondre. Elles se forment également quand une éruption moins forte s'écoule par le bord d'un cratère ou d'une caldeira, ou quand une coulée ou un dôme de lave, sur une pente abrupte, se désintègre. Les coulées pyroclastiques provenant de l'effondrement d'une colonne peuvent atteindre une vitesse considérable et voyager sur de grandes distances. On a enregistré des vitesses entre 50 et 150 km/h et les distances de trente km ne sont pas inhabituelles. Bien qu'extrêmement rares, les plus grosses éruptions ont engendré des coulées pyroclastiques qui se sont rendues jusqu'à 100 km du volcan. Toutes les coulées pyroclastiques sont extrêmement destructrices, détruisant les bâtiments, les arbres ou tout autre objet sur leur passage par choc, enfouissement ou incendie. Des gens pris dans une coulée pyroclastique ont peu de chances de survie".

 

L'image ci-contre est extraite du site canadien.

 

 

Il est vrai que cela peut effectivement ressembler à la forme des nuages de poussière du WTC...

 

 

 

 

 

Néanmoins cet amalgame est mal choisi et douteux car les températures dans les deux nuages ne sont pas du tout les mêmes. Cette analogie présente surtout l'avantage pour les conspirationnistes d'utiliser un nouveau mot savant et de créer pour le moins la confusion entre 'Pyroclastique' et 'Pyrotechnique' qui ont la même racine. Ainsi, les non initiés peuvent être induits en erreur en faisant un lien entre nuage de poussière et explosifs...

 

Suite aux reproches formulés, les conspirationnistes ne parlent plus que de 'ressemblance', mais certains documents ou intervenants continuent à utiliser ce terme sans aucune précaution !

 

Lors de tempêtes de sable (citées fort à propos sur le forum de zététique) les nuages créés ressemblent aussi fortement à des coulées pyroclastiques, pourtant ce terme n'est jamais utilisé pour les caractériser... par rigueur scientifique justement.

 

 

 

(Tempête de sable en Irak)


 

 

 

 

 

 

 

Des images 'subliminales' ?

 

Suite au reportage « La vérité est ailleurs » de Thomas Horeau et Régis Mathé dans le magazine 'Complément d'Enquête' de France 2, le site reopen se déchaîne.

 

 

La croisade de France 2 contre l’Internet : une insulte à l’intelligence et un piétinement de la déontologie !

Le reportage ne leur a pas plu, certes, je les comprends. Mais ils accusent un peu plus loin les journalistes d'avoir utilisé des images 'subliminales'...

 

 

 

 

 

 

 

Un article de loi est même cité !!! Le rédacteur pose alors la question : S'agit-il de techniques subliminales ?

et y répond tout de go : En droit, France 2 et TV5 Monde seraient passibles de sanctions graves de la part du Conseil supérieur de l’audiovisuel pour ce manquement à l’éthique.

 

Malheureusement en regardant attentivement le reportage, il est possible de voir que, même si la technique de montage peut être critiquée et considérée 'orientée', les images sont tout sauf 'subliminales' : elles sont parfaitement visibles à vitesse réelle. C'est pour cela qu'elles ont été "repérées" aussi facilement par les membres de l'association reopen.

 

En effet, le caractère subliminal d'une image provient du fait qu'elle n'est pas perçue consciemment mais inconsciemment... Or, dans ce cas de montage au contraire, même si les images défilent très rapidement nous les percevons distinctement, ce n'est donc pas notre subconscient qui est sollicité mais bien notre conscience !...

 

Je conseille à ce propos cet article... et ce qui se dit sur wikipédia...

 

 

 

 

 

Le WTC un bateau ivre ?

 

Anders Björkman, un ingénieur suédois spécialisé dans l'expertise des collisions maritimes, propose sur son site une analyse de la chute des tours du WTC et affirme qu'elles ne pouvaient pas s'effondrer du seul fait de la gravité et des incendies...

Il a été mis à l'honneur au mois de février 2009 par Gage pour avoir rejoint son mouvement...

 

 

Son grand dada est d'affirmer que les bâtiments à structure métallique sont très souples et que cette structure aurait dû amortir le choc des deux blocs supérieurs (WTC1 & 2) lorsque l'effondrement s'est amorcé. La suite du raisonnement est limpide comme de l'eau de roche : comme l'effondrement ne s'est pas arrêté, c'est que des explosifs ont été utilisés.

 

Björkman est donc farouchement opposé à la théorie de Bazant et essaye tant bien que mal de ridiculiser les hypothèses du scientifique. Le problème c'est que pour sa démonstration il s'appuie justement sur le modèle de Bazant mais en écrivant n'importe quoi, c'est ce que nous allons voir. Intéressons nous donc au point central censé prouver que l'effondrement devait s'arrêter...

 

Pour cela, il considère l'ensemble de la tour comme un immense ressort dont la raideur est donnée par les colonnes en acier. C'est la même hypothèse que Bazant, sauf que Björkman propose une raideur bien moindre du ressort : C = 0,5 GN/m contre 70 GN/m pour Bazant (ratio : 140 !!). En fait Szamboti et MacQueen ont montré dans leur article (la seule démonstration valable dans leur papier) que cette raideur devait être d'environ 7,1 GN/m.

 

Il en déduit que l'énergie cinétique du bloc en train de chuter à environ 8 m/s est de : Ec = 1/2*m*V² = 1,2 GJ. Ensuite il divise cette énergie par deux, ce qui n'a aucune justification physique (!) mais admettons, ce n'est pas la plus grosse invraisemblance du modèle...

 

Comme le ressort considéré est capable de stocker de l'énergie élastique, il en déduit le déplacement en tête du ressort pour compenser l'énergie cinétique : Energie élastique = 1/2 C d² = Ec, d'où on déduit d = (2*Ec/C)^0,5. Cela nous donne alors un déplacement de 1,56 m.

 

Le problème, c'est qu'un tel déplacement en tête engendre une déformation moyenne dans la tour de l'ordre de 0,41 % ce qui est physiquement impossible pour des poutres en acier en compression simple : la plasticité intervient à 0,11 % pour un S 235... Autrement dit, le ressort 'élastique' dépasse de 400 % sa limite d'élasticité... Pour quelqu'un qui se dit spécialiste en construction métallique maritime, c'est assez savoureux !

 

Alors on pourrait se dire que sa valeur de 0,5 GN/m (qu'il sort d'ailleurs sans aucun début de commencement d'explication) n'est pas la bonne et qu'il faut donc prendre celle proposée par Szamboti...

 

Avec C = 7,1 GN/m, on arrive à un déplacement d = 0,41 m sur 370 mètres ce qui fait une déformation exactement égale en pourcentage à la limite d'élasticité pour du S235... Quelle chance !! Continuons donc...

 

Malheureusement, la raideur étant une moyenne, la section droite d'acier censée reprendre l'effort correspondant au niveau considéré n'est que de 5,64 m² (source de l'auteur du site) et la force est de F = C * d = 7,1 * 0,41 = 2,94 GN... Cela donne une contrainte dans le matériau de 520 MPa ce qui est largement au dessus des limites d'un acier classique utilisé dans la construction. Les aciers courants sont repérés S235, S275, S355, S420 en fonction justement de leur limite élastique... Il y a donc bien longtemps que les poutres de l'étage impacté auraient plastifiées, sans parler du flambement, nous y reviendrons !!

 

Donc pour le ressort de Björkman, soit on prend sa propre raideur et la déformation de l'acier est trop importante sur l'ensemble de la tour, soit on prend la valeur de Szamboti et la contrainte au niveau de l'impact est démesurée... Dans un cas comme dans l'autre, la démonstration est foireuse...

 

Mis devant cette contradiction par les forumeurs du site JREF, l'auteur a argué du fait que d'autres ressorts (des milliers de ressorts !) pouvaient dissiper l'énergie si les colonnes ne reprenaient pas tout...

 

Il a même proposé ce schéma expliquant le processus d'arrêt de l'effondrement tel qu'il le voyait...

 

Son argumentation et ses schémas seraient valables si ces milliers (!) de ressorts avaient une capacité de dissipation du même ordre de grandeur que celle du ressort constitué par les colonnes. Or, nous sommes très, très loin du compte !! Compte tenu du fait que les liaisons des planchers sur les façades n'étaient pas prévus pour encaisser de tels efforts dynamiques, il est impossible que ces liaisons arrivent à dissiper une telle énergie : il n'y a qu'à voir les platines de liaison sur la photo ci-contre

 

De plus même en considérant le processus d'effondrement proposé ci-dessus valable, il faudrait que les colonnes soient, elles, capables d'encaisser des actions horizontales importantes au cours de l'effondrement. Il est visible sur les dernières images proposées par Björkman que ces colonnes sont sollicitées latéralement, or, j'ai eu l'occasion de l'écrire par ailleurs, les liaisons en façade des colonnes étaient assurées par seulement quatre boulons.

 

Après un calcul rapide, il est possible de montrer que le moment (force x bras de levier) admissible par un tel montage est de seulement 170 kNm. Autrement dit, comme les éléments de façade faisant 10 m de haut (3 étages) et que l'assemblage était fait par blocs de trois colonnes, il suffisait d'appliquer un effort latéral en tête de 50 kN (équivalent à 5 tonnes) pour rompre les liaisons d'un bloc de 3 colonnes ayant perdu ses jonctions avec les planchers.

Comme le bloc initial en mouvement pesait plus de 30000 tonnes, inutile d'aller chercher plus loin les causes de la rupture de la façade. C'est d'ailleurs pour cela qu'on a vu de grands amas de poutres s'effondrer sans qu'elles ne se plient ou se tordent de façon flagrante... (voir photos ci-dessous). C'est bien que les liaisons étaient un maillon faible.

 

De plus, il faudrait aussi expliquer, si le premier niveau de contact ne parvient pas à stopper l'effondrement, par quel miracle le deuxième va y parvenir sachant qu'au fur et à mesure la masse globale du bloc en mouvement augmente ?? Même en considérant que l'ensemble repart avec une vitesse nulle après chaque impact, l'énergie cinétique va croissante !

 

 

 

 

Comment ceci...

Pouvait arrêter cela ??

 

 

 

Sur l'une des ses pages (§7.2), Björkman propose également un calcul de structure basique que le lecteur attentif de ce site connaît désormais très bien, c'est le calcul de l'élancement d'une poutre vis à vis du risque de flambement (voir Notions)...

 

Je cite (texte à la date du 15/03/2009) : "Remember that the outer core columns are extremely solid, e.g. no. 501. It is an H-beam with two flanges 17x3.5 inch connected by a 2.2x12.6 inch web. In metric terms the flanges are 430x90 mm and the web is 56x320 mm. Such thick plates, 56 and 90 mm cannot buckle under any circumstance when the compressive stress is only 30% of yield stress, even if the temperature is 500°C. The (smallest) moment of inertia I of this section is about 120 000 cm4 and its radius of gyration r is thus of the order 35 cms. With a free length l of 350 cms the slenderness ratio (l/r) is 10! Removing three floors as support and the free length is 1 400 cms and the slenderness ratio is still only 40! Such a column will not buckle! ".

 

Malheureusement, ce calcul est faux, et pour quelqu'un qui veut expliquer la mécanique des structures à qui veut l'entendre, ça la fout mal !

Pour cette colonne 501, si le calcul de l'inertie ne pose pas de problème, celui du rayon de giration est assez curieux puisque i = (I/A)^0,5, on trouve alors 11,2 cm c'est à dire trois fois moins que la valeur proposée par Björkman. Ainsi l'élancement de la poutre la plus massive est 3,1 fois plus grand que ce qu'il prétend et donc la charge admissible vis à vis du flambement presque 10 fois plus faible que ce qu'il espère !! Vous comprendrez qu'à ce niveau de méprise je ne confierais même pas le calcul de ma cabane au fond du jardin à cet ingénieur...

Sur la forme, l'erreur serait anecdotique et risible si le but final de la démonstration n'était d'accuser des personnes du plus atroce des attentats et d'autres de complicité en les couvrant.

Sur le fond, cela prouve qu'il n'a effectivement aucune idée des ordres de grandeur des élancements de poutres en bâtiment alors que c'est un point essentiel du problème... Encore un exemple accablant d'ingénieur qui n'a pas le feed-back nécessaire en calcul de structures de génie civil et qui est amené à écrire d'énormes bêtises sans s'en rendre compte.

 

 

Soulignons pour finir que Björkman est aussi connu pour ses affirmations à l'emporte pièce et des comparaisons exotiques qui ont suscité l'hilarité (certes, pas toujours justifiée) de nombreux forumeurs ...

'Maquettes avec des boites à pizza' (comme Gage, il ne semble pas connaître l'effet d'échelle !), 'pas d'avion dans les tours, ni pentagone, ni Shanksville' (quadruple no-plane !!) ou 'feux mineurs dans les tours' sont des moments de bravoure qui méritent le détour à eux seuls... Son analyse de l'article de MacQueen et Szamboti est tout aussi savoureuse (post écrit le 15 janvier 2009 sur la base donc de la première version) : "The MacQueen/Szamboti paper is excellent. It explains really what happens 3.17 seconds prior any destruction of the WTC1 below floor 93 incl. the fact that no jolt occurs = no collision of any type takes place".

 

Tout cela n'est pas très sérieux...

 

 

 

Edition à 20h04 le 15/03/2009 : Björkman doit être un lecteur assidu de Bastison puisqu'il a corrigé sont erreur sur le rayon de giration dans la journée !!!! L'honnêteté intellectuelle aurait dû le conduire à mettre un petit mot pour me remercier...

:-)))))))))))))))

 

Edition le 16/03/2009 : Apparemment la correction serait une simple coïncidence... :-/ ... Voir et . Mais cela n'enlève rien à mes commentaires, surtout que le mal semble plus profond...

 

 

 

 

 

 

 

Du métal fondu dans les décombres...

 

Un élément qui intrigue l'observateur lambda est le fait que les incendies aient couvé pendant plusieurs semaines dans les décombres du WTC.

 

Des relevés par images satellite ont montré que de fortes températures ont persisté sur certaines zones, des images d'éléments rougeoyants sont aussi exhibées...

 

 

Les fameuses "météorites" sont aussi présentées comme étant du métal ayant fondu en raison des hautes températures, aidé bien sûr par la thermite.

 

 

 

Tout d'abord, le fait que les incendies aient couvé dans les décombres pendant des jours n'est pas étonnant : devant la masse de combustible présente dans les tours (papier, cartons, mobilier...) et les poches d'air dans les décombres, il est normal que des foyers aient continué à s'entretenir.

 

Ensuite, que les éléments sortis de ces décombres soient rougeoyants n'est pas non plus extraordinaire : nous avons vu plus haut que l'aluminium a une température de fusion très basse et il était présent en abondance comme parement extérieur des tours jumelles. Or, il est très difficile voire impossible de dire sur les photos quel est le type de métal.

 

Enfin, cette météorite qui nous est montrée comme le résultat de la fonte de métal est surtout un conglomérat d'éléments portés à haute température dans une des poches d'incendies... Un amas de béton, d'acier et d'autres matériaux qui ont été compressés sous les décombres tels des œuvres de César...

 

 

 

Des témoins ont parlé de 'rivières de lave', mais ce ne sont que des témoignages dont on ne sait s'ils sont plus crédibles que ceux faisant d'une sardine bouchant le port de Marseille. Et quand bien même des flaques de métal fondu étaient présentes, de quel métal s'agissait-il ?

 

Une chose est sûre : du métal fondu, il y en a eu dans les décombres, et même de l'acier fondu... mais il provenait tout simplement des nombreuses découpes au chalumeau oxy-acétylène utilisé pour déblayer les décombres...

 

 

 

 

Autre effet supposé de cette miraculeuse thermite, l'attaque à haute température et corrosive des voitures ou de l'acier dans les décombres.

En fait, si on se rappelle que ne nombreux étages étaient en feu dans les tours jumelles, il n'y a rien d'étonnant à ce que le souffle de l'effondrement conjugué à de très hautes températures au niveau de ces étages en feu (donc accompagné de débris incandescents) ait créé d'autres incendies... Pour ce qui est de la corrosion, voir .

 

 

 

 

 

 

 

YouTube est votre ami !

 

Dans un 'article' publié sur tous les bons sites conspirationnistes (Reopen, Le Post, Agoravox, etc...) Manfred Cochefert, étudiant en informatique, associé à Frédéric Henry-Couannier spécialisé dans la physique des particules et bien d'autres choses, nous proposent de démontrer l'inanité de la théorie du Pancake appliquée aux tours du WTC (il est conseillé de lire la note sur le sujet pour bien comprendre la suite).

 

Pour cela, ils se sont amusés à réécrire les équations donnant la chute des étages les uns sur les autres à partir des observations. En fait, ils n'ont pas eu beaucoup à forcer puisque, bon prince, j'avais fourni à Manfred Cochefert un fichier Excel tout prêt qui traitait le problème. Je l'ai mis en forme pour que tout le monde puisse en profiter, .

 

Quelles sont les conclusions que j'avais pu tirer de mon analyse ?

 

D'abord, par rapport à la chute libre d'une orange ou d'une pomme dont MM. Bigard et Kassovitz ont parlé, l'accélération subie par les tours est très inférieure, de l'ordre de 30 %. Ce sont même des conspirationnistes qui ont calculé cette valeur : MacQueen et Szamboti.

En affinant le modèle et en calculant le temps de chute à partir du modèle faisant appel à la théorie du Pancake (voir fichier Excel) la perte d'accélération est encore de 18 % par rapport à la pesanteur.

 

C'est donc bien, par n'importe quel bout qu'on prenne le problème, que les étages ont résisté... Et pas qu'un peu !

 

 

Pour essayer de nous convaincre que justement il n'y avait pas eu de résistance, Cochefert et Henry-Couannier ont pris une vidéo sur YouTube (surement la plus mauvaise au point de vu qualité qu'on puisse trouver) et ont tenté de positionner le front d'effondrement de la tour Nord. C'est la barre verte visible sur cette image...

Sauf que, si on zoome sur cette zone, on s'aperçoit que la façade est intacte, bien au-delà du trait vert. Il n'y a qu'à voir l'angle de la tour qui se détache par sa couleur claire du reste du somptueux brouillard qui sert à l'analyse.

 

 

Notons, que le trait vert est situé, à peu de chose près, au niveau des éléments tombant sur les côtés de la tour et qui sont eux, justement, en chute libre.

 

Ce qu'il n'est pas facile de distinguer de manière claire sur cette vidéo de très mauvaise qualité, il est aisé de l'évaluer sur des films réalisés de plus près. Par exemple là...

 

 

 

 

Cherchez l'erreur...

 

En visionnant une vidéo prise de manière très rapprochée, il est même évident que le front de l'effondrement est TRES LOIN des éléments en chute sur les côtés...

 

Le temps total d'effondrement peut d'ailleurs être évalué grossièrement à partir de cette vidéo : de la première personne criant "Oh ! My God !" jusqu'à la fin du vacarme, il se passe à peu près 14 secondes. Le film a même subi une coupe au tout début de l'effondrement : 1, 2 secondes ?... Dommage.

 

 

 

 

D'autres vidéos prises sous d'autres angles permettent de se rendre compte de l'avance prise par les débris.

 

 

Des 'squibs' précèdent aussi le front d'effondrement, mais cela a été expliqué maintes et maintes fois. Il est fallacieux d'essayer de faire croire que c'est justement là que se trouve le front de ruine alors que le reste de la façade demeure intact.

 

 

 

 

Autre élément difficilement défendable dans ce modèle, lors de la transition supposée entre crush-up et crush-down à t = 3 secondes, les auteurs opèrent une diminution de moitié de la vitesse des étages pour conserver la quantité de mouvement. Si cette réduction est correcte sur le plan théorique de la modélisation proposée, elle ne correspond en rien à la réalité puisqu'aucune décélération de cet ordre (ou même moindre) n'est observée sur le profil des vitesses aux alentours de ce point temporel. Là aussi, ils est possible de se référer à des travaux proposés par des truthers pour éviter tout procès d'intention, par exemple ..

Le graphique des vitesses proposé ne montre aucun saut jusqu'à 3,7 secondes.

 

 

La transition entre les deux phénomènes s'est donc faite en douceur, ou plutôt, tout cela étant un joyeux gloubi-boulga, il est impossible de distinguer clairement les deux phases. La perte d'accélération par rapport à la pesanteur (entre 18 et 30 % rappelons-le) témoigne juste d'une résistance certaine des étages.

 

Cela veut dire que dans le modèle des auteurs, si on veut coller aux observations (c'est leur objectif, en théorie !), il faut continuer avec la vitesse initiale de 22 m/s pour le phénomène de crush-down. Dans ce cas, les traits rouges sur la figure proposée plus haut se situeraient quasiment sur les traits verts que nous avons déjà constatés très en dessous du front de ruine d'après les nombreuses vidéos fournies au-dessus.

 

 

Tout cela ne fait donc que conforter de manière irréfutable une perte d'énergie conséquente durant l'effondrement et va à l'encontre même des conclusions hasardeuses de cet article.

 

 

Les images des auteurs ont été inaccessibles pendant un moment ce qui m'a laissé penser qu'ils essaieraient au moins de corriger un peu leurs données : pas du tout, c'était apparemment un problème de serveur.

 

J'avoue que je ne sais pas trop dans les 'études' conspirationnistes ce qui relève de l'incompétence ou du désir irraisonné de faire coller par tous les moyens ses croyances à la réalité... On peut clairement se poser la question quand on lit un tel article.

 

 

 

MISE A JOUR le 23/11/2009 : YouTube est vraiment votre ami...


Une nouvelle vidéo proposée par Manfred Cochefert permet de mieux comprendre les raisons qui ont poussé les auteurs à positionner le fameux repère vert de la sorte...

Elle m'a conduit à 'adoucir' mon jugement concluant la note ci-dessus..

Néanmoins, comme cela a été indiqué précédemment, il est flagrant que ces éjections, même si elles semblent conséquentes, ne correspondent en rien à un effondrement global et généralisé des planchers que modélise la théorie du "Pancake".

Il est d'ailleurs confirmé sur ce film que la façade faisant face à la caméra (au Nord) reste parfaitement intacte suite à ce premier "front". Celle située côté Ouest et par laquelle s'échappe cette matière, elle, n'est affectée que sur le coin opposé à la caméra, donc plutôt côté Sud.

Finalement, tout cela est en parfaite concordance avec les observations présentées par le Nist qui ont fait état d'une inclinaison de l'antenne sur le côté Sud, au moment de l'amorce de l'effondrement.

 

Cette indication qui pouvait paraître totalement anecdotique prend, avec cet article, un relief tout particulier...

 

 

En effet, il est tout à fait possible et même probable, que cette inclinaison, accompagnée du basculement de l'antenne et de son support, ait créé une dissymétrie dans l'effondrement.

Cette antenne faisait 110 mètres de haut et pesait plus de 300 tonnes : 340 à 375 selon les sources ! Elle reposait sur un hat-truss, une coiffe permettant de solidariser le noyau et la périphérie de la tour.

 

D'ailleurs, nous avons vu sur les graphiques proposés plus haut que les déplacements mesurés sur l'antenne étaient supérieurs à ceux de la façade pour un instant donné. Il n'est donc pas étonnant que le côté vers lequel cette énorme masse a basculé, ait subi un effondrement plus rapide.

Cela montre, en outre, que la non-prise en compte de la surcharge amenée par cette antenne est un élément qui rend incomplètes (et très optimistes) toutes les tentatives de modélisations de ce premier front par le simple effondrement des planchers.

 

 

 

Quoiqu'il en soit, si nous en revenons à un simple inventaire des faits...

 

- Oui, sur l'arrêt sur image ci-dessous, vous pourrez voir effectivement que de fortes éjections ont lieu pratiquement au niveau des éléments en chute libre sur le côté de la tour.

- Mais ces éjections ne sont pas dues à un effondrement généralisé et ne constituent qu'un événement très localisé du côté Sud, Sud-Ouest de la tour. L'image ci-contre ou les vidéos proposées précédemment l'attestent. Cela ne peut donc en aucun cas être modélisé par un phénomène global de type Pancake.

- Il a été observé une inclinaison importante de l'antenne du côté Sud de la tour au moment de l'amorce de l'effondrement.

 

- Les débris ont connu un éparpillement plus important côté Ouest et probablement côté Sud où ils se sont superposés à ceux de la tour 2 (figure tirée du rapport de la FEMA ci-contre).

 

- Il n'y a pas de discontinuité quantifiable dans les vitesses, ni avant, ni après le temps de 3 secondes choisi par les auteurs pour réduire la vitesse de chute par 2.

 

- En prenant un modèle de Pancake (sans prise en compte de l'antenne) et en conservant la continuité des vitesses à l'instant t = 3 secondes, les repères verts et rouges proposés par les auteurs sont quasiment confondus.

 

Partant de là, en déduire que nous sommes face à une démolition contrôlée est un raccourci tout ce qu'il y a de plus audacieux. D'ailleurs, il faudrait expliquer au passage pourquoi seulement une façade est sujette à ces 'explosions' et comme par hasard, celle vers laquelle l'antenne a basculé !...
Par contre, les feux s'étant surtout développés des côtés Sud et Ouest, ils constituent une explication logique et rationnelle au basculement de l'antenne...

 

 

Après analyse, cet article présente vraiment une observation par le petit bout de la lorgnette et une vision étriquée des choses. Mais il est aussi symptomatique d'une façon de raisonner biaisée dont les truthers sont coutumiers. Tout le contraire en tout cas d'une démarche scientifique.

Cela fait des mois que j'écris que l'effondrement en lui même est un phénomène très chaotique et que sa description fine est illusoire (ici ou là). Par certains côtés, cela revient à demander à un météorologue de prédire la température à Paris pour le 31 décembre 2030 à 0,1° près... Ici, les auteurs nous proposent des temps de chute à 5 chiffres significatifs... Sans commentaire.

 

 

Pour conclure, je rappellerai simplement la maxime de George Edward Pelham Box :

 

“Essentially, all models are wrong, but some are useful”

 

On pourrait la traduire ainsi : "Par définition, tous les modèles sont faux, mais quelques-uns sont utiles".

 

 

J'y ajouterai un avis personnel :

"Pour l'instant, aucun de ceux proposés par les truthers n'a permis de fournir un élément scientifique probant"

 

 

 

 

MISE A JOUR le 23/11/2009 : YouTube est définitivement votre ami...

 

Les hypothèses initiales de l'article étant complètement erronées, je ne me suis pas appesanti jusqu'à présent sur le cœur de l'article pour ne pas assommer le lecteur.

 

Mais comme les auteurs tentent de justifier l'injustifiable partout sur le net, il n'est pas inutile de rappeler que non seulement les hypothèses (position du front d'effondrement - transition crush-up / crush-down), mais aussi toute la démonstration repose sur des choix totalement fallacieux.

 

En effet, pour leur calcul, les auteurs font l'hypothèse que 90 % de la matière est éjectée lors de la ruine. Mais cette valeur est arbitraire et totalement farfelue !

Ils la justifient par la pile de décombre qui est soi-disant trop faible. C'est oublier un peu vite qu'il y avait 6 sous-sols à la base des tours ce qui reprèsente près de 25 mètres d'empilement potentiel supplémentaire par rapport à la pile observée depuis le niveau du rez-de-cahussée... Une paille !

 

 

Au final, l'amas de décombres faisait près de 40 mètres de hauteur. Cela peut être évalué sur la photo ci-contre où les débris arrivent pratiquement jusqu'aux tridents situés sur les poteaux de façade. La hauteur totale correspondante est donnée par la photo de la construction ci-dessous où les sous-sols sont encore apparents.

 

 

Vous pourrez noter également sur les photos précédentes que c'est tout le parvis qui était un véritable gruyère. Il a été lui aussi enseveli sous les décombres, minimisant ainsi la pile "apparente". C'est une fois enlevés les débris et les sous-sols dégagés que le volume réellement généré est appréciable.

 

 

Accessoirement, il faudrait que les auteurs indiquent quelle est la démolition contrôlée (c'est quand même cela qu'ils veulent démontrer) qui a un jour éjecté 90 % de matière !! C'est même totalement incompatible avec les techniques de démolition contrôlée puisque l'idée sous-jacente est d'utiliser l'inertie du bloc en chute pour fracturer au maximum la structure du bâtiment (Source : ‘Techniques des démolitions à l’explosif’ par Jean Bénazet, Ingénieur, Chef de la division acoustique, vibrations, thermique et travaux à l’explosif au CEBTP – CEMEREX – Editions Techniques de l’Ingénieur).

 

 

 

Outre cette présentation encore une fois très biaisée des choses, pour apporter la démonstration que cette pile aurait dû être beaucoup plus importante, Frédéric Henry-Couannier sur sont site, puis Manfred Cochefert sur le forum de France 2, ont argué du fait que les poutres treillis étaient "incompressibles". Pour chaque étage il devait donc y avoir un minimum de 84 cm de hauteur conservée, 90 mètres au total... Un vrai château de cartes !

 

 

 

Textes reproduits in-extenso... :-)

 

Frédéric Henry-Couannier :

 

Cette pile est 5fois moins haute que celle qu'aurait produit une démolition contrôlée conventionnelle, alors un effondrement sous le seul effet de la gravité n'en parlons pas! Cela signifie en clair que plus de 90% de la masse de la tour a été éjecté en dehors du pied de celle-ci, ce qui est dailleurs évident sur les videos...ce qui n'empêche pas Bazant et tous les autres auteurs pro VO d'appliquer une perte de mase de 18% dans leurs calculs.
Ne parlons même pas de la résistance à l'effondrement qui devrait être énorme étant donné le degré de pulvérisation du béton...facteur complètement négligé (d'1 à 2 ordres de grandeur) par toutes les études pro VO.

Savez vous ou se situe la masse des 110 étages de la tour pour certains de ces charlots: enterrée! compactifiée dans les 7 sous sols!:-))) Le ridicule ne tue pas mais... Il faut savoir que les bâtiments démolis de façon contrôlée ont toujours des sous sols qui représentent de l'ordre de 10 % de la hauteur des immeubles (2 sous sols pour 20 étages typiquement): et pourtant la pile de des débris y est de l'ordre de 13% la hauteur initiale du bâtiment et pas un peu plus de 2% comme au WTC (dont les 7 sous-sols représentent moins de 10 % de la hauteur de ces batiments de 110 étages)!

Il faut savoir également que chaque étage du WTC représente une hauteur de béton et d'acier quasi-incompressible de pres de 84cm à cause de la hauteur exceptionnelle des poutres treillis

http://wtc.nist.gov/NCSTAR1/PDF/NCSTAR%201-6.pdf (page85) donc à moins que toutes ces poutres soient couchées (ce qui est invraisemblable étant donné la structure entrecroisée de ces poutres)

110 étages empilés devraient correspondre à une hauteur de plus de 90 mètres. Tout indique donc que la pile du WTC aurait du être bien plus haute que la moyenne attendue pour une tour d'une telle hauteur!


source

(à la date du 24/11/2009, à lire en entier pour la prose
toujours très raffinée du scientifique marseillais)

 

 

Manfred Cochefert :

 

 

Pour ce qui concerne les 84 cm, c'est simple, 29"+4" = 33" = 84cm, ces données sont visibles sur notre schéma. Si vous trouvez un encore plus précis, tant mieux pour vous, ça ne remet pas en cause notre schéma, nous avons pris une borne inférieure à 80 cm, vos calculs sont au-dessus de cette borne, rien à redire donc. (c'est vraiment pinailler pour chercher la petite bête ce que vous faites, mais passons)

Les planchers, composé du béton et de l'acier sont incompressibles ! et même si les centaines de poutre treillis sont couchées ce qui est quasi impossible étant donné qu'elles sont toutes entrecroisées comme vous le voyez sur notre schéma, avec le béton ca représente toujours près de 30cm d'epaisseur...
De plus, La structure en treilli est justement concue pour sa solidité.
Donc on doit bel et bien s'attendre à plus de 80 cm pour chaque étage sauf si la matière a été expulsée et dispersée.

Moi je me pose une question. Pourquoi vous dites que vous faites confiance à Jérôme Quirant, alors que vous combattez sur des arguments qu'il ne soulève même pas ?

 

 

source

 

 

 

 

 

Le but des poutres treillis est d'utiliser au mieux le matériau en ne le sollicitant qu'en traction ou compression. Elles fonctionnent de manière très différente des poutres destinées à travailler en flexion et pour lesquelles, afin d'améliorer les performances, il faut donner des formes en I par exemple.

 

Ces poutres treillis, contrairement aux poutres massives, n'ont aucune résistance pour des sollicitations qui s'appliqueraient directement sur les éléments en acier : ils sont faits pour travailler en traction-compression et pas pour subir des chocs latéraux qui les mettraient en flexion.

 

Lors d'un effondrement, ils y a donc 100% de chances que ce treillis se désosse complètement !

Ainsi, pour les auteurs, les poutres treillis seraient incompressibles, quasiment indestructibles ?... Waouh !!

 

Voici l'état du treillis une fois passé par l'effondrement... celui-ci étant l'un des plus gros amas retrouvé !

 

J'ajoute, cela avait déjà été indiqué par ailleurs, que le béton mis en œuvre pour créer la dalle était un béton léger (pour ne pas alourdir la structure), peu épais (10 à 12 cm), de qualité très moyenne et sans connecteur aux bacs acier. Parfaitement prêt par conséquent à se fractionner à l'envi lors d'un tel effondrement.

 

 

 

Que les auteurs n'aient pas le début d'un commencent d'idée concernant la mécanique des structures, c'est normal, ils ne sont pas spécialistes. Mais essayer de faire croire le contraire et écrire de telles idioties, il faut oser !! Quand les truthers vont-ils arrêter de se moquer de nous ?

 

Je n'insisterai pas plus pour ne pas avoir à écrire de mots plus déplaisants : promis, ce sera la dernière mise à jour sur bastison.net à propos de cet article croquignolesque. Je n'y ai déjà perdu que trop de temps...

 

 

 

 

La boîte magique...

 

La boîte noire trouvée dans les décombres du Pentagone a été l'objet de beaucoup de fantasmes, largement à la hauteur des délires qui ont pu être avancés sur l'effondrement des tours du WTC.

 

Les personnes à l'origine de toutes ces élucubrations sont les "Pilotes pour la Vérité" (Pilots for Truth ou PfT), dont le leader est Robert Balsamo. Ils ont fait état de trajectoire impossible ou d'une porte donnant sur le cockpit constamment fermée, ce qui remettrait en cause la version "officielle".

 

Nous allons voir ce qu'il en est réellement, mais comme pour Richard Gage qui a réussi à réunir la fine fleur des architectes et ingénieurs, on ne peut pas dire que les pilotes autour de Balsano soient des Top Gun !! En outre, certains d'entre eux sont connus pour être de valeureux chasseurs d'aliens et autres extraterrestres...

 

 

La trajectoire du vol 77

L'une des objections majeures avancées par Balsamo est que, compte tenu des obstacles présents sur la trajectoire de l'avion donnée par les enquêteurs, celui-ci aurait subi un facteur de charge (accélération) trop important pour que sa structure résiste.

 

Nous allons voir que comme les ingénieurs et architectes autour de Gage, les amis de Balsamo ont quelques difficultés avec des mathématiques élémentaires...

 

Pour calculer l'accélération subie par l'avion, il faut évaluer la trajectoire qu'il a suivie dans les derniers instants. Une première étape consiste donc à reconstituer le profil du terrain avec les obstacles survolés ou heurtés.

 

Le Pentagone étant pris comme point origine, le premier pilone heurté était situé à 310 m et à une hauteur de 15 mètres par rapport au rez-de-chaussée du bâtiment. Un autre point de repère est l'antenne VDOT, qui n'a pas été heurtée, mais pour laquelle on ne sait précisément si l'avion est passé au-dessus ou à côté. Cette antenne est située à 730 m du pilone 1 et 82 mètres pour ce qui est de l'altitude de son sommet. Le schéma qui suit reprend ces données utilisées par les PfT.

 

Pour calculer l'accélération, il faut déterminer une trajectoire qui passe au dessus de l'antenne, heurte le premier pilone et s'encastre dans le pentagone à quelques mètres du sol. L'allure réelle de cette trajectoire peut être très diverse et surtout non régulière au vu des à-coups donnés par le pirate lors de la descente : une forme de vol d'ailleurs très différente de la première partie, preuve, s'il en fallait, d'un changement de piote en cours de vol.

 

Pour faciliter le calcul, je prendrai néanmoins une trajectoire parfaitement circulaire. Une forme parabolique serait peut-être plus proche de la réalité mais, compte tenu de l'amplitude du rayon, cela ne change pas grand chose au résultat.

Il est possible de créer le profil ci-dessus à l'échelle sur un logiciel de DAO (Dessin Assisté par Ordinateur) pour ensuite tracer un arc de cercle passant successivement à 2,5 m du rez-de-chaussée du Pentagone, coupant le pilone 1 et passant près de 10 mètres au dessus de l'antenne. Le rayon de cet arc est alors de 7255 mètres.

Si l'avion suit cet arc de cercle à la vitesse maximale mesurée par la boîte noire (248 m/s soit plus de 890 km/h), il subit alors une accélération de a=V²/R c'est à dire a=(248)²/7255 = 8,4 m/s². Si on ajoute à cette accélération celle de la pesanteur, on arrive à un total de 18,2 m/s² ce qui correspond à un facteur de charge de 1,85 g. Cette valeur est quasiment la même que celle proposée par d'autres personnes qui ont fait les mêmes calculs avec des méthodes différentes : ici ou par exemple.

 

Ces accélérations sont tout à fait acceptables par un avion (même si peu confortables pour des passagers) et montrent que la trajectoire supposée de l'avion est tout à fait crédible. Ces valeurs sont d'ailleurs confirmées par les données de la boîte noire puisque la moyenne sur les dernières secondes est de 1,6 à 1,8 g (Fichier Excel).

Sur ce tracé, vous trouverez également les altitudes des points enregistrés lors de l'approche. Comme indiqué précédemment, la trajectoire fluctuante et la tolérance inhérente aux appareils de mesure font que ces points sont successivement légèrement en dessus ou en dessous du profil modélisé.

 

 

(cliquer sur l'image pour l'agrandir)

 

 

Il faut noter que ces altitudes reportées sont issues des données radars (Radio Height) puique les valeurs recalculées à partir de la pression atmosphérique (variant en fonction de l'altitude) ne sont pas suffisamment précises et donc JAMAIS utilisées lors des phases d'atterrissage. Il n'y a qu'à observer pour s'en convaincre les dernières valeurs fournies par la boîte noire qui donnent même des altitudes négatives (ALTITUDE 1013.25mB FEET sur le fichier Excel) ! Tout cela est bien sûr dû à des données brutes qui n'ont pas été recalées par rapport à la pression atmosphérique locale au moment du crash.

L'altitude du terrain étant approchée (seules les valeurs au niveau du pilone et de l'antenne sont connues précisément sur ce graphique) et servant de base pour le tracé, c'est aussi un paramètre qui nuit au positionnement fiable de l'altitude de l'appareil.

Néanmoins, dans l'ensemble, cette trajectoire simulée reste très proche de celle enregistrée sur la boîte noire.

 

 

De la même façon, la positon en plan de l'appareil est donnée avec une certaine tolérance qui fait que les points peuvent être légèrement décalés par rapport à la position réelle.

 

 

 

 

Par contre, il ne fait aucun doute que les chiffres avancés par Balsamo et ses compères, eux, sont totalement farfelus : ils obtiennent de 10 à 30 g !! Vu les méthodes de calcul absurdes et incompréhensibles utilisées, nous sommes face soit à une incompétence de haut vol (ce qui serait grave pour des pilotes !!), soit un désir manifeste de tromper le lecteur. Etant donné le niveau des attaques de Balsamo envers ceux qui ne sont pas de son avis, je laisserai le lecteur se forger sa propre opinion.

J'ajouterai que ce ne fût pas le seul calcul risible proposé par les PfT puisque des erreurs grossières entre pôle Nord magnétique et géographique ont aussi permis de grands moments de détente sur le forum Jref, par exemple ici ou ...

 

 

La porte du cockpit

Parmi les nombreuses données fournies par la boîte noire, un capteur (intitulé FLT DECK DOOR) indique théoriquement la position de la porte du cockpit : ouverte ou fermée.

Il se trouve que la valeur de ce capteur est restée sur la valeur zéro (fermée) pour toute la durée du vol 77. Cela a beaucoup fait chauffer les claviers des conspirationnistes qui y ont vu là une preuve qu'aucun terroriste n'était entré dans le cockpit. Hélas, c'était aller encore une fois un peu (trop) vite en besogne.

 

En effet, le Boeing 757 en question datant de 1991, il n'était pas équipé de ce fameux capteur à l'origine. Or, même s'il était prévu que ce capteur soit installé lors d'une mise à niveau avant août 2001, il est probable que cela n'avait pas été fait...

Pourquoi ? Parce que sur les 12 vols enregistrés sur la boîte noire, dont plusieurs d'une durée supérieure à 4 heures (soit 42 heures d'enregistrement au total), à aucun moment le capteur n'a donné la porte ouverte ! Voici le détail de ces vols :

 

N° du Vol
Horaire
Départ (GMT)
Durée
Latitude
Départ
Longitude
Départ
Latitude
Arrivée
Longitude
Arrivée
Aéroport
Départ
Aéroport
Arrivée
Vol 00
inconnu
1:20:20
38.527
-99.119
41.975
-87.895
San Francisco (?)
Chicago
Vol 01
12:03
2:30:40
41.975
-87.895
28.437
-81.318
Chicago
Orlando
Vol 02
16:14
2:37:08
28.430
-81.311
41.950
-87.901
Orlando
Chicago
Vol 03
20:03
4:20:00
41.970
-87.898
33.939
-118.398
Chicago
Los Angeles
Vol 04
01:38
4:19:24
33.944
-118.406
41.974
-87.904
Los Angeles
Chicago
Vol 05
15:12
4:10:36
41.974
-87.904
33.940
-118.399
Chicago
Los Angeles
Vol 06
20:59
3:54:12
33.940
-118.399
41.974
-87.899
Los Angeles
Chicago
Vol 07
15:16
3:55:08
41.974
-87.899
33.940
-118.407
Chicago
Los Angeles
Vol 08
21:02
4:29:44
33.938
-118.407
41.967
-87.904
Los Angeles
Chicago
Vol 09
14:07
4:20:48
41.973
-87.903
33.948
-118.392
Chicago
Los Angeles
Vol 10

19:52

4:33:48
33.945
-118.406
38.939
-77.453
Los Angeles
Washington Dulles
Vol Final
12:10
1:26:28
38.940
-77.453
38.870
-77.061
Washington Dulles
Pentagone

 

(Les plans de vols peuvent être reconstitués complètement sur Google Earth à partir de ce fichier
recréé grace aux données mises à disposition par Warren Stutt sur cette page)

 

 

Qui peut croire sérieusement qu'aucun des pilotes n'ait eu une envie pressante ou simplement demandé un verre d'eau aimablement fourni par les hôtesses de l'air lors de ces 12 vols ? Et durant parfois plus de 4 heures ?

 

La seule explication rationnelle et non conspirationneuse est que ce capteur n'était tout simplement pas relié ou en état de fonctionner. Il est d'ailleurs écrit noir sur blanc dans le rapport d'enquête, que le format de base de la boîte noire était celui prévu pour les Boeing 757-3B (page 2, note de bas de page) alors que l'avion du vol 77 était un Boeing 757-2B. Les paramètres non enregistrés ou non confirmés sont disponibles à partir de la page 10 du document, avec parmi eux, la porte donnant accès au cockpit (page 13, 2nd paramètre : FLT DECK DOOR).

Prétendre le contraire témoige donc d'une grande science, à la limite de la dissonance cognitive...

 

 

De plus, sur le site suivant www.bts.gov, il est possible d'avoir tous les avions ayant décolé d'un aéroport à une certaine date, avec sa compagnie, son immatriculation, le départ prévu, le départ réel, le décollage, etc...

 

Il est donc facile de recoller tous ces trajets avec les vols d'Américan Airlines pour ces jours et ces horaires là. C'est ce qui a été fait dans le tableau suivant à partir des données globales...

 

 

En blanc apparaissent les données de la boîte noire, en couleur les vols pour les différents jours. La valeur encadrée est la valeur actualisée de la boîte noire (enregistrée initialement en heure GMT). Elle peut être comparée avec l'heure effective de départ : la correspondance est remarquable... Les temps écoulés entre l'heure de départ du terminal et l'heure de décollage réel (avion sur le taxiway ou en bout de piste) sont parfaitement consistants avec le timing des coordonnées des points dans la boîte noire !!...

Même pour le Vol 0, on trouve un vol N5BPAA le 6 septembre à 23h20 depuis San Francisco vers Chicago qui collerait parfaitement avec la fin de vol enregistrée....

AA 09/06/2001 1608 N5BPAA ORD 23:20 23:16 0240 0238 -4 23:32 0016

 

La dernière objection qui pourrait être faite concerne le numéro d'immatriculation de l'avion qui n'est pas celui du Vol 77 puisque celui-ci portait officiellement le numéro N644AA. Or, sur le tableau présenté ci-dessus, la valeur enregistrée est N5BPAA. En fait, c'est un alias qui était utilisé par la compagnie Américan Airlines pour désigner l'avion N644A.

 

On peut aisément vérifier cela au travers de ce site qui présente les photos d'un grand nombre d'avions, et en particulier du N644AA. Pour les différentes dates auxquelles ont été prises ces photos, là aussi, on peut rechercher sur le site www.bts.gov si le N644AA était bien programmé...

 

Par exemple, pour cette photo, datée du 22 Janvier 1999 à Los Angeles, pas de N644AA enregistré mais :

AA 01/22/1999 0144 N5BPAA IAD 12:45 12:46 0293 0293 1 13:10 0024

 

Ou celle-ci, prise à Austin au Texas, en Mai 2000, toujours pas de N644AA pour ce mois, mais le 29, on peut noter :

AA 05/29/2000 1733 N5BPAA SJC 18:50 19:10 0207 0203 20 19:23 0013

 

Et encore celle-là, prise en Février 2001 à Miami en Floride... 11 vols pour le N5BPAA, 0 pour le N644AA dans le mois !

 

 

Ajoutons que cet usage d'alias n'est pas spécifique à cet appareil et que Américan Airlines change volontairement les immatriculations de ses avions pour l'enregisrement des vols : pour cette compagnie, les numéros d'immatriculation sont normalement de la forme N123AA mais vous pourrez constater sur ce fichier que beaucoup sont de la forme N1XXAA ou les X sont des lettres.

 

Bref, c'est bien le N644AA qui sous son nom d'emprunt est répertorié pour les vols 1 à 10. Et c'est donc bien sa boîte noire qui a été retrouvée dans la Pentagone... ou alors, c'est que nous sommes en présence d'une sacrée imitation !!!

 

 

 

EDITION le 10/12/2009

 

Le numéro N5BPAA est confirmé pour cet avion. Cela correspond au Fleet Number (numéro de flotte)... Une magnifique photo avec le numéro de flotte apparent ! L'avion est même répertorié suivant les deux noms sur ce site. Sur cette image, les deux numéros sont même lisibles. Fin du mystère.

 

 

La trajectoire Nord

Pour finir, un petit mot de la fameuse dernière trouvaille du CIT, un collectif qui prétend enquêter de manière indépendante et honnête (?) sur tous ces évènements (Lien 1, Lien 2). Ils ont proposé récemment une vidéo censée démontrer que l'avion n'avait pas suivi la trajectoire "officielle" (en rouge, avec en jaune les pilones abattus) mais une autre (en bleu), au Nord de la station service Citgo...

 

 

 

Outre le fait que leurs investigations et leurs questionnements des témoins sont systématiquement biaisés (Lien 3, Lien 4), on peut constater que la trajectoire proposée, vu la courbure présentée, est tout simplement impossible pour un avion tel qu'un Boeing 757, même à faible vitesse !...

 

Toutes ces allégations sont dues à de mauvaises estimations faites par des gens sûrement sincères mais qui, n'étant pas eux-mêmes contrôleurs aériens ou plusieurs années après les faits, sont incapables de définir correctement la trajectoire de l'avion... Même le pauvre Taximan ne sait plus où positionner sa voiture... Pour être l'un des témoins clef du drame, avouez que c'est ballot !! Mais que fait la CIA ??